La République du Congo doit changer et connaitre un autre destin.
Aujourd’hui et plus que jamais, l’accumulation des périls à l’horizon, liés à l’extrême acuité des problèmes de survie du plus grand nombre des congolais, exige la mobilisation de l'ensemble des forces vives du pays et de ses partenaires internationaux pour la cause du peuple. L’alternance politique est une condition inaliénable pour l’accomplissement decette cause et pour l’existence de la République en tant que telle.
« En ce jour le soleil se lève
Et notre Congo resplendit
Une longue nuit s’achève
Un grand bonheur a surgi… »
Ainsi résonent les premières paroles de La Congolaise, l’hymne national de la République du Congo, le Congo, notre pays, appelé couramment « Congo-Brazzaville ».
Notre devise, « Unité, Travail, Progrès », notre drapeau « vert, jaune et rouge » ainsi que notre hymne La Congolaise définissent l’identité de la nation que nous construisons de génération en génération, depuis la « Première république » proclamée le 28 novembre 1958, et l’indépendance qui nous a été octroyée le 15 août 1960.
Cinq décennies durant, les longues nuits s’achèvent par des larmes et le sang des innocents alors que le grand bonheur ne surgit que pour une poignée de prédateurs des revenus tirés des ressources naturelles du pays qui nous est commun. Il en résulte une oligarchie dont la composition épouse les contours du clan dominant de l’ancien parti unique revenu au pouvoir le P.C.T (le Parti Congolais du Travail).
Deux ans avant la fin du second mandat du président actuel, échéance fixée au mois d’Août 2016, nos compatriotes chantentLa Congolaise avec ivresse.Ce chantdela liberté, qui accompagne les levers du soleil, leur demande de se mettre debout, aujourd’hui, Les Congolaises et les Congolais, se mettent debout. Ils se rappellent l’espoir né le 10 juin 1991, lorsque la « Conférence Nationale Souveraine », rétablissait l’hymne, la devise, le drapeau et le multipartisme de la « Première république », bannissant ainsi « à jamais » le système du parti unique.
En 2014, le Congo veut retrouver le long chemin de la liberté, une nouvelle fois, à partir d’un autre moment.
Ce moment a maintenant un nom, par convention: « ASSISES NATIONALES DU CONGO POUR L’ALTERNANCE DEMOCRATIQUE » - en abrégé, « LES ASSISES NATIONALES DU CONGO ».
Ce sont des Congolaises et des Congolais réunis à Paris en février et mars 2014 qui en ont convenu, en prenant l’engagement de traduire sous ce nom la volonté du peuple souverain.
Les associations, partis politiques et individualités rassemblés autour de cette initiative ont décidé à travers la publication d'un « Plaidoyer », de défendre une cause. Cette cause est la démocratie.
On le sait : en 2014, le contexte international est très différent de celui du début des années 1990 qui avait permis la restauration de la démocratie à travers le multipartisme, la Chute du Mur de Berlin, la libération de Nelson Mandela et la fin de l’apartheid en Afrique du Sud, sans oublier le retentissant « Discours de la Baule » du 20 juin 1990, du Président François Mitterrand.
Et précisément, c’est en étant conscients des enjeux spécifiques au Congo-Brazzaville et des enjeux internationaux pour l’affirmation de la démocratie, que nous, Congolaises et Congolais, réunis à Paris, avons publié, le 29 mars 2014, un communiqué annonçant la création d'une association loi 1901 dénommée Assises Nationales du Congo et l'organisation à Paris des "PREMIERES ASSISES NATIONALES DU CONGO POUR L'ALTERNANCE DEMOCRATIQUE ».
Ce qui nous préoccupe et qui préoccupera l'Association Assises Nationales du Congo, en cette année 2014 et dans les années à venir, doit et devra être l’alternance démocratique .
L’alternance démocratique est une condition inaliénable pour l’accomplissement de cette cause et pour l’existence de la République en tant que telle. Nous nous opposons à tout changement de Constitution avant 2016. A la fin de son second mandat, le Général Denis Sassou Nguesso doit quitter le pouvoir sans conditions. C’est alors que naitra une Nouvelle République avec une Nouvelle Constitution qui mettra fin au régime d’exception actuel.
Nous réfléchissons et nous agissons pour notre avenir, par rapport à la question du « vivre ensemble », plus que jamais déterminés à avancer vers « un grand bonheur »:
Nous voulons une vraie démocratie en république; avec les outils indiqués par Barack Obama, le premier Président « Noir » des Etats-Unis d’Amérique, lors de son premier séjour en Afrique, en juillet 2008, devant le parlement du Ghana : « « Alors ne vous y trompez pas : l’histoire est du côté de ces courageux Africains, et non dans le camp de ceux qui se servent de coups d’État ou qui modifient les constitutions pour rester au pouvoir. L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais de fortes institutions ».