5 RAISONS POUR AGIR 

« Alors ne vous y trompez pas: l’histoire est du côté de ces courageux Africains, et non dans le camp de ceux qui se servent de coups d’État ou qui modifient les constitutions pour rester au pouvoir. L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais de fortes institutions. » Barack Obama

Cinq raisons au moins expliquent pourquoi, du 7 au 10 juin 2014, les Congolaises et les Congolais 

organisent à Paris les premières « ASSISES NATIONALES DU CONGO POUR L’ALTERNANCE DEMOCRATIQUE ».

En effet l’alternance démocratique par l’élection du Président de la République est une nécessité historique au Congo parce que:

•  Tout se passe au Congo comme dans une autre « longue nuit ». En 2014, il se trouve que les forces politiques et les médias du régime multiplient les initiatives dont tout indique le but : la révision de la Constitution de 2002 afin de permettre au dit Président actuel d’apparaître comme légitime et légal en tant que candidat à sa propre succession. Or, la limitation du nombre non révisable de mandats successifs qu’a le droit d’exercer le Président de la République élu au suffrage universel direct est un principe constitutionnel inaliénable tel que précisé en ses articles 57 et 185. Il s’agit de deux mandats et seulement de deux, Ce principe est bien une condition retenue dans les « modèles » de démocratie politique et un principe consacré à travers les outils des relations internationales que la République du Congo a adopté officiellement, telle que « La Charte Africaine de la Démocratie, des Elections et de la Gouvernance » de l’UNION AFRICAINE (articles 2, 23, 24…).

«TOUCHE PAS A TA CONSTITUTION, TOUCHE PAS A TA LIMITATION DES MANDATS »: exigent les Congolaises et les Congolais dans toutes les régions du pays.

• PARCE QUE, cette démarche répond à une volonté de prévention d’un conflit majeur dans notre pays, qui embraserait la sous région d’Afrique centrale déjà en proie à des graves problèmes de sécuritéqui embraserait la sous région d’Afrique centrale déjà en proie à des graves problèmes de sécurité Pour vivre ou survivre dans la paix civile, ils le demandent et le demanderont à l’actuel Président de la République. Ceci entendu, il n’échappe plus à personne que les Congolaises et les Congolais qui vivent ou survivent à l’aune d’une crise multidimensionnelle à la fois morale, sociale et socio-économique, toutes choses qui leur font perdre leur dignité, n’en peuvent plus et sont au bord de la révolte.

• PARCE QUE, le Congo a déjà réussi une véritable alternance démocratique par l’élection présidentielle, en 1992 à la suite de la période de transition instaurée Conférence nationale Souveraine. Et que, les forces vives de la nation veulent ce type de « concertation », du nord au sud, de l’est à l’ouest et dans la diaspora, dans le double but, d’une part, de faire respecter la loi fondamentale qu’est la constitution et, d’autre part, de créer les conditions d’une renaissance de la république fondée sur la bonne gouvernance, le respect des droits humains et le bien être collectif.

• PARCE QUE les Congolaises et les Congolais soulignent et souligneront ce qui suit: le Congo ne n’est pas une monarchie, il est une république, et donc ses citoyennes, autant que ses citoyens, doivent jouir des droits garantis par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. 

Nous, Congolaises et Congolais, avons toujours fait preuve de courage en réussissant des « concertations responsables » comme cela est de règle depuis nos ancêtres avec cette institution bantou que l’on appelle le pfundu.

C’est dans cet esprit, que nous prenons à témoin la Communauté internationale et que nous appelons les Femmes et Hommes, à travers le monde, à nous rejoindre pour vivre ensemble et conforter la vision partagée par les « Premières ASSISES NATIONALES DU CONGO POUR L’ALTERNANCE DEMOCRATIQUE. ».